Libye : les rebelles tergiversent à Bani Walid et progressent sur le front est de Syrte 07.09.11

Publié le par printempsdespeuples44

Les négociations ont repris hier entre les représentants du CNT et ceux de Bani Walid qui auraient été empêchés par les pro-Kadhafi d’y retourner pour annoncer la trêve aux habitants. Youssef Boudlal/Reuters

 

Les forces armées du Conseil National de Transition, le CNT, sont toujours postées à l’entrée de Bani Walid, l’un des derniers bastions des forces loyales à Mouammar Kadhafi, à environ 150 kilomètres au sud-est de Tripoli.

Attaque ou reddition pacifique, la prise de cette ville aux portes du désert demeure floue à l’issue de nouvelles discussions entre négociateurs du pouvoir intérimaire et chefs tribaux.

“On attend la décision du conseil du CNT, explique le principal négociateur du CNT Abdallah Kanchil. Ils nous ont donné un accord de principe, mais on attend l’ordre d’entrer dans Bani Walid.”

Sur le front est de Syrte, la ville natale de Kadhafi, les combattants du CNT poursuivent leur avancée, rejoints par quelques 300 hommes issus de différentes factions rebelles, et toujours appuyés par les interventions aériennes de l’OTAN autour de Syrte.

A l’issue de violents affrontements avec les forces pro-kadhafi mardi, les combattants du pouvoir intérimaire annoncent être désormais à environ 60 kilomètres de Syrte

 

A Misrata, les premières victimes de la guerre sont les civils

 

Les véritables victimes de la révolution libyenne, à Misrata, resteront les civils. Beaucoup d’habitants de la troisième ville du pays sont morts durant le siège mené par les forces pro-Kadhafi. Et ceux qui ont été blessés en garderont le traumatisme pendant longtemps. “Le nombre de blessés est d’environ 8 à 10.000, estime le Dr Sharef, directeur de l’hôpital de Misrata, et le nombre de morts d’environ un millier. En fait, cet hôpital est comme une polyclinique à l’origine, mais nous avons dû le transformer en hôpital d’urgence pour recevoir tous les patients”.

Le manque de personnel, spécialement d’infirmières, est encore flagrant. Des étudiantes ont dû se porter volontaires pour aider les quelques professionnelles. “Nous avons reçu des blessés arrivant de trois fronts autour de Misrata, explique une jeune volontaire. Tous ont pu être accueillis dans l‘établissement. Et tout au long de la guerre, nous avons aussi reçu des blessés venant de Tripoli et de régions du sud”. Et nombreux sont les blessés qui ont dû subir des amputations, notamment des enfants et adolescents pris entre deux feux.

“La guerre est finie à Misrata, indique Mustafa Bag, envoyé spécial d’euronews en Libye, mais ses effets continuent. Des milliers de blessés errent encore dans les hôpitaux, et celui-ci est bondé. Les médecins travaillent en faisant le tour du cadran”

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