La mort de Kadhafi ouvre la voie à la reconstruction et à la transition en Libye 21.10.11

Publié le par printempsdespeuples44

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Xinhua) - Avec la mort du dirigeant déchu Mouammar Kadhafi, la guerre civile qui fait rage en Libye depuis sept mois touche à sa fin et la "libération totale" du pays entier devrait être prochainement annoncée. Toutefois, le pays ravagé aura encore des obstacles à surmonter dans son processus de reconstruction et de transition.

Le président du comité exécutif du Conseil national de transition (NTC), Mahmoud Jibril, a confirmé jeudi que M. Kadhafi avait été tué dans une fusillade dans sa ville natale de Sirte. L' ex-dirigeant libyen se terrait depuis environ deux mois, depuis que les rebelles ont pris le contrôle de Tripoli en fin août, mais continuait d'exhorter ses partisans par des appels diffusés occasionnellement sur une chaîne de télévision syrienne.

Sa mort marque la fin définitive du règne de M. Kadhafi, qui aura duré plus de 40 ans. Désormais, le pays va devoir s'atteler à la tâche de réconcilier les factions politiques, de contenir les menaces que font peser sur la stabilité les derniers fidèles du régime de Kadhafi, et de former un gouvernement par intérim.

 

LE DEFI DE LA SECURITE

 

La mort de M. Kadhafi affectera la capacité des loyalistes de M. Kadhafi, car ils n'ont plus d'objectif politique, a déclaré jeudi à Xinhua Akrm Houssam, chercheur au Centre national pour l'étude du Moyen-Orient.

Toutefois, ils pourraient encore lancer des opérations à petite échelle pour venger la mort de leur leader, a-t-il ajouté.

"Concernant la guerre en Libye, on ne peut pas affirmer qu'elle soit totalement achevée, mais elle est sur le point de s'achever, car les partisans de Kadhafi ne vont pas abandonner maintenant", estime Sayed el-Lawendi, politologue au sein du Centre Ahram pour les études politiques et stratégiques.

Il y a une semaine, des dizaines de partisans de M. Kadhafi ont affronté à coups de feu les soldats du CNT dans la capitale. Il s' agissait des premiers affrontements entre loyalistes de Kadhafi et forces rebelles dans la capitale depuis deux mois. Par ailleurs, le CNT n'a pas totalement "éradiqué" les combattants de l'ex- dirigeant à Sirte et Bani Walid, même s'il est parvenu à s'emparer de ces deux bastions pro-Kadhafi.

Le pays devrait évoluer vers la stabilité et la sécurité malgré de possibles affrontements sporadiques, selon M. Houssam.

 

FORMATION D'UN GOUVERNEMENT

 

La mort de Kadhafi devrait accélérer la formation d'un gouvernement provisoire qui a été reporté en raison des combats à Syrte et à Bani Walid.

"La réconciliation serait un processus difficile et un gouvernement provisoire doit comprendre toutes les parties de la société", a relevé Houssam.

Il a indiqué que le CNT ne serait pas dissous immédiatement après la formation d'un gouvernement de transition, estimant que le CNT risque de perdre sa légitimité sans une transition démocratique.

"Le CNT a beaucoup de défis, dont la situation de sécurité, puisqu'il est confronté à d'éventuelles violences entreprises par les militants de Kadhafi", a averti Lawendy.

La reconstruction de la Libye, détruite par une guerre de sept mois, ne sera pas facile, a-t-il ajouté.

Selon Lawendy, il est certain que la période de transition sera marquée par une rivalité pour le pouvoir, mais les puissances occidentales aider à surmonter les obstacles.

"Le processus de transition pourrait être plus long que prévu, notamment du fait que la Libye a une spéciale nature tribale. La rivalité des tribus devrait affecter le développement politique et la révision des lois et des politiques", a indiqué Lawendy.

Le peuple libyen, qui a souffert d'une longue période d'effusion de sans et d'instabilité, devrait retrouver la stabilité et l'ordre, selon l'analyste.

Des officiels de pays européens, de la Russie et de la Ligue arabe ont réagi à la mort de Kadhafi, souhaitant voir une nouvelle page dans l'histoire libyenne.

Samir Hosni, officiel de la Ligue arabe, a déclaré à Xinhua jeudi que la mort de Kadhafi marque la fin complète de son régime de 41 ans et ouvre la voie vers la reconstruction du pays sur la base de la liberté et des droits de l'homme. Il a exhorté les tribus libyens à se réconcilier et à ouvrir une nouvelle page de l'histoire du pays.

IMPACT REGIONAL

 

Kadhafi était le troisième leader du monde arabe renversé par un mouvement antigouvernemental, après Zine El Abidine Ben Ali de la Tunisie et Hosni Moubarak de l'Egypte plus tôt cette année. Sa mort pourrait pousser le président yéménite Ali Abdullah Saleh à accepter la solution politique avancée par le Conseil de coopération du Gofle (CCG), selon Houssam.

Jeudi, de nouveaux combats ont éclaté à Sanaa, capitale du Yemen, entre les forces gouvernementales et celles de l'opposition qui exigent la démission de Saleh après la mort de Kadhafi.

La mort de Kadhafi donne une lueur d'espoir aux manifestants du Yemen et de la Syrie pour détrôner les dirigeants de leurs pays, a analysé Lawendy.

Le nouveau développement de la situation en Libye "devait écourter la rébellion en Syrie et au Yemen" et "l'attention du monde pourrait tourne vers eux pour presser leurs leaders de démissionner et de mettre fin à la crise", a estimé Lawendy.

Pour Houssam, la situation en Syrie ne connaîtrait pas de grands changements, car le pays bénéficie encore du soutien de certains pays, que son armée est unie et qu'il n'y a pas de puissances tribales comme la Libye et le Yemen.

Jeudi, la Syrie a déclaré accueillir favorablement la visite d'une délégation ministérielle arabe, annoncée par la Ligue arabe et destinée au lancement d'un dialogue national dans le pays.

 

Mouammar Kadhafi, la fin du « Guide »
 
 Arrivé au pouvoir il y a 42 ans par un coup d’Etat, l’énigmatique Mouammar Kadhafi n’a finalement pas résisté aux forces armées du Conseil national de transition, mais surtout aux frappes de l’OTAN. L’ex-dirigeant libyen a été abattu à Syrte, sa ville natale, ce jeudi 20 octobre 2011, soit huit mois après le début du conflit. Portrait d’un dirigeant fantasque qui a joué avec les nerfs de la communauté internationale.

La chute était inéluctable. Alors que la tête du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi était mise à prix, mort ou vif, le "Guide de la révolution libyenne" a fini par être tué dans une attaque aérienne de l’Otan à Syrte, sa ville natale, le 20 octobre 2011. L’excentrique dirigeant a dirigé le pays d’une main de fer pendant 42 ans. Imprévisible, il s’est fait à son tour surprendre par un soulèvement populaire qu’il a d’abord violemment réprimé avant de se retrouver en position défensive face aux armées de l’OTAN.

Un idéologue chevronné

Issu de la tribu des Gaddafa, présent dans le désert de Syrte, une région située au nord du pays, Mouammar Kadhafi est né le 7 juin 1942. Il a reçu une éducation rigoureuse avant de suivre une carrière militaire. Le futur leader politique n’a que 27 ans lorsqu’il renverse sans violence le roi Idriss 1er, le 1er septembre 1969. Révolutionnaire, Mouammar Kadhafi apparaît rapidement comme un idéologue chevronné. En référence au "Petit livre rouge" du dirigeant chinois Mao Zedoung, le colonel va rédiger le "Livre vert" où il y détaille sa vision de la politique. En 1973, il lance sa révolution culturelle toujours selon le modèle chinois et invite son peuple à brûler les livres qui contiennent des idées importées de la réaction capitaliste ou du communisme juif. Pour Benjamin Barber, analyste politique indépendant aux États-Unis, le dirigeant libyen « se voit beaucoup comme un intellectuel ».

Fervent admirateur du président égyptien Gamal Abdel Nasser, le Guide, comme il se surnomme, prônera un régime fondé sur le socialisme islamique et le panarabisme. Il sera à l’origine d’un projet d’union arabe regroupant l’Égypte, la Libye et la Syrie. Le projet se soldera par un échec en 1977. La même année, Mouammar Kadhafi créé la "Jamahiriya arabe libyenne", qui signifie "le pouvoir des masses". Tout au long de son règne, le dirigeant libyen sera animé d’une insatiable logique impériale. Il tentera de fusionner, ou du moins brièvement, avec tous les pays du Maghreb et optera finalement pour les « États-Unis d’Afrique » au cours des années 90. Panafricaniste convaincu, lorsqu’il accède là la présidence de l’Union africaine en 2009, Mouammar Kadhafi proposera un véritable projet africain commun : armée commune, monnaie unique, passeport africain assurant la libre circulation sur le continent. C’est de nouveau un échec.

L’utopie démocratique du leader libyen a du mal à cacher sa vison totalitaire. Le "Roi des rois traditionnels d’Afrique" va gracieusement distribuer les revenus générés par le pétrole aux dirigeants africains afin de s’assurer leur soutien. Mouammar Kadhafi interdit cependant les partis politiques et réprime dans une extrême violence toute velléité de contestation. Il s’appuiera sur les chefs de tribu pour régner sans partage sur le pays. Il va néanmoins augmenter le niveau de vie de sa population et mener des réformes en faveur des femmes.

Le paria de la communauté internationale

D’abord pourfendeur de la neutralité, Tripoli va peu à peu se rapprocher du bloc soviétique dans un monde alors bipolaire. La Libye, sous la houlette de Kadhafi, se lance dans une croisade anti-impérialiste virulente, à tel point que le président américain Ronald Reagan l’a qualifié de « chien fou ». Le régime sera accusé de financer des attentats dans les pays occidentaux et de soutenir des mouvements terroristes palestiniens, irlandais, basques et la fraction armée rouge, une organisation de guérilla urbaine en Allemagne fédérale. Les pays africains ne vont pas échapper à cette logique de déstabilisation. Le Tchad, fréquemment occupé par les forces de Kadhafi après l’échec d’une fusion en 1981, en fera partie jusqu’au retrait définitif des troupes libyennes en 1994. Soit quatre ans après l’arrivée au pouvoir de celui qui deviendra paradoxalement son grand ami, Idriss Deby Itno.

Les tensions entre la Libye et le reste de la communauté internationale atteignent leur apogée à la fin des années 80. Suite au bombardement en 1986 par les États-Unis de sa caserne-résidence de Bab el-Azizia, au centre de Tripoli, le colonel Kadhafi riposte deux ans plus tard en participant à l’explosion d’un avion de la compagnie américaine Pan American World Airways, au dessus de la ville écossaise de Lockerbie. Cet attentat a causé ainsi la mort de 270 personnes. La Libye, qui nie sa responsabilité, est en outre soupçonnée de développer un programme nucléaire et de mettre au point des armes chimiques.

L’excentrique dirigeant politique, qui nargue ses adversaires dans des discours enflammés vêtu en saharienne kaki, en tenue militaire ou de Bédouins, va rapidement faire office de paria de la communauté internationale. Fantasque, Mouammar Kadhafi ne quitte pas sa luxueuse tente bédouine, où il y serait né selon la légende. Pour la parachever, de plantureuses et farouches "Amazones" ont la charge d’assurer sa sécurité. « Il est unique dans son discours, dans son comportement, dans sa pratique et dans sa stratégie », a affirmé l’analyste algérien Saad Djebbar.

L’habile politique

Le dirigeant libyen sait en effet retourner les situations à son avantage. Alors acculé sous le poids des embargos économiques, notamment sur le pétrole, principale rente du pays, Mouammar Kadhafi entreprend, à la fin des années 1990, la réhabilitation de son pays sur la scène internationale. En 1999, il reconnaît du bout des lèvres la responsabilité de la Libye dans l’attentat de Lockerbie, livre les suspects et accepte de dédommager les victimes. Après le renversement en 2003 du régime de Saddam Hussein, soupçonné à tort par les États-Unis de détenir des armes de destruction massive, Mouammar Kadhafi décide d’interrompre son programme militaire.

Tous ces efforts portent leur fruit puisque dans le même temps, les sanctions internationales contre le pays sont levées. Washington va même jusqu’à supprimer la Libye de sa liste de pays finançant le terrorisme international. De nouveau fréquentable, le nouveau Kadhafi autorise les entreprises françaises et anglo-saxonnes à investir dans le pays. Réaliste, il va passer des accords entre son pays et ses nouveaux partenaires européens. Mais les polémiques créées par chacun de ses déplacements dans les capitales européennes montre que l’image du dirigeant libyen n’est pas tout à fait restaurée.

Et pour cause. Le dirigeant libyen défraie à nouveau la chronique en 2009 pour l’accueil triomphal fait en Libye à Abdelbaset Ali Mohamed Al-Megrahi, reconnu seul coupable de l’attentat de Lockerbie et libéré par le ministère de la Justice écossaise pour des raisons médicales. Aujourd’hui, Kadhafi fait à nouveau la une des journaux. Surpris par une révolution, qui a démarré en Tunisie et qui s’est propagée dans le monde arabe, le leader libyen a choisi de réprimer sauvagement les soulèvements populaires qui ont débuté en février dans son pays. Après 42 ans d’un règne aussi absolu que fantasque, le Guide de la révolution libyenne a été balayé par celle des insurgés de Benghazi, organisé en Conseil national de transition (CNT). L’opposition historique à son pouvoir aura fini par avoir raison de Mouammar Kadhafi.

 

Du début de la guerre à la mort de Kadhafi

 

 La télévision libyenne a affirmé que « Kadhafi a été arrêté en même temps que son fils Mouatassim ainsi que Mansour Daou (le chef des services de sécurité intérieure), et Abdallah Senoussi » le chef des renseignements libyens, dans la ville de Syrte. Les forces du CNT ont ensuite annoncé sa mort.

 

Mouammar Kadhafi, 69 ans, a gouverné la Libye pendant près de 42 ans d’une main de fer avant d’être renversé par une rébellion. Il s’est enfui le 23 août de son quartier général de Tripoli et il était depuis recherché. Par ailleurs, le ministre de la Défense du régime déchu libyen, Aboubakr Younès Jaber, a été tué dans la ville de Syrte, située à 360 kilomètres à l’est de Tripoli, a indiqué jeudi un médecin.

 

Le peuple libyen puis l’OTAN avaient engagé une guerre contre le régime de Mouammar Kadhafi. Retour sur une opération débutée depuis neuf mois.

15-16 FÉVRIER – Des émeutes éclatent dans la nuit du 15 au 16 février à Benghazi, dans l’est du pays, où des centaines de personnes affrontent les forces de sécurité.

17 FÉVRIER – S’inspirant des soulèvement populaires en Tunisie et en Egypte, des opposants appellent à un “Jour de colère” contre Mouammar Kadhafi. Affrontements dans plusieurs villes.

21 FÉVRIER – La chaîne Al Djazira fait état d’une soixantaine de morts à Tripoli. Des avions de l’armée de l’air ouvrent le feu sur des manifestants. Nicolas Sarkozy condamne “l’usage inacceptable de la force”.

22 FÉVRIER – Dans sa première apparition publique depuis le début des troubles, Kadhafi dément les rumeurs sur sa fuite au Venezuela. Son intervention dure 22 secondes. Dans un discours télévisé diffusé quelques heures plus tard, il accuse les manifestants de vouloir faire de la Libye un califat islamique.

24 FÉVRIER – Des témoins affirment que plusieurs villes de l’Ouest sont à leur tour tombées, dont Misrata, à l’est de Tripoli, et Zouara. Des combats sont signalés à Zaouïah, dans l’Ouest. A la télévision, Kadhafi accuse Oussama ben Laden et Al Qaïda d’orchestrer le soulèvement.

26 FÉVRIER – Au siège des Nations unies, où l’ambassadeur adjoint de Libye se rallie à la révolte, le Conseil de sécurité adopte à l’unanimité des sanctions contre Kadhafi et ses proches et saisit la Cour pénale internationale (CPI).

27 FÉVRIER – A Benghazi, les opposants forment un Conseil national de transition, dirigé par Moustafa Abdeldjeïl, ex-ministre de la Justice qui a démissionné pour protester contre la répression.

6 MARS – Les forces kadhafistes lancent une contre-attaque sur Misrata, troisième ville du pays à 200 km à l’est de Tripoli.

16 MARS – L’armée régulière, qui a repoussé les rebelles sur 160 km au cours de la semaine précédente, progresse en direction de Benghazi. Saïf al Islam Kadhafi, un des fils du dirigeant libyen, annonce: « Dans 48 heures, tout sera fini ». Sur le plan diplomatique, les Etats-Unis se rallient clairement à une forme d’intervention militaire que réclament Paris et Londres.

 

17 MARS – Par dix voix pour et cinq abstentions, le Conseil de sécurité des Nations unies adopte la résolution 1973 qui instaure une zone d’exclusion dans le ciel libyen et autorise “toutes les mesures nécessaires” pour assurer la protection des populations civiles face à l’armée de Mouammar Kadhafi.

19 MARS – A la suite d’un sommet à Paris regroupant des pays européens, arabes et nord-américains, des objectifs militaires – bases aériennes et défenses antiaérienne, mais aussi des blindés – sont pris pour cible par l’aviation de pays occidentaux, dont la France, ainsi que par des missiles tirés à partir de sous-marins et navires américains et britanniques.

 

27 MARS – Les insurgés reprennent Bin Djaouad et contrôlent désormais tous les terminaux pétrolier de l’Est libyen. Dans la soirée, des explosions retentissent dans la soirée à Syrte, ville natale du dirigeant libyen tenue par ses troupes.

1ER AVRIL – Le Conseil national de transition (CNT) propose de suspendre les opérations militaires à condition que Mouammar Kadhafi quitte le pays et que ses forces se retirent des localités qu’elles contrôlent. Tripoli rejette l’offre, jugeant inacceptables les conditions des insurgés.

22 AVRIL – La guerre se dirige vers une impasse même si les frappes aériennes de la coalition internationale ont réduit de 30 à 40% le gros des forces terrestres de Mouammar Kadhafi, estime l’amiral Mike Mullen, chef d’état-major interarmes américain.

29 AVRIL – Le gouvernement libyen affirme contrôler le port maritime de Misrata et propose une amnistie aux rebelles assiégés dans la troisième ville du pays s’ils déposent les armes d’ici le 3 mai.

 

30 AVRIL – Mouammar Kadhafi survit à un raid de l’Otan à Tripoli dans lequel ont péri son plus jeune fils, Saïf al Arab, et trois de ses petits-enfants, annonce le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim, qui accuse l’Otan d’avoir tenté d’assassiner le Guide. L’Alliance atlantique dément avoir visé le colonel libyen ou des membres de sa famille, assurant que toutes ses cibles sont “militaires par nature”.

8 JUIN – Les puissances occidentales et arabes rencontrent les représentants des rebelles libyens à Abou Dhabi afin d’y réfléchir aux moyens de mettre un terme au régime de Mouammar Kadhafi.

27 JUIN – La Cour pénale internationale émet des mandats d’arrêt pour crimes contre l’humanité à l’encontre de Mouammar Kadhafi , de son fils Saïf al Islam et du chef des services de renseignement, Abdoullah al Senoussi.

15 JUILLET – Les pays de l’Otan et les puissances arabes membres du groupe de contact sur la Libye, réunis à Istanbul, reconnaissent le Conseil national de transition (CNT) comme seule instance représentative du peuple libyen.

30 JUILLET – L’Otan annonce avoir bombardé les émetteurs satellites de Tripoli afin de mettre fin aux “émissions de terreur” de Kadhafi. La télévision d’Etat reste toutefois opérationnelle.

11 AOÛT – Les rebelles affirment s’être emparés d’une partie de Brega, mais les forces kadhafistes contrôlent toujours l’ouest de la ville, où sont concentrées les infrastructures pétrolières.

14 AOÛT – Les rebelles s’emparent de Zaouiyah, près de Tripoli, coupant ainsi la route vers la Tunisie et le ravitaillement de la capitale en nourriture et en carburant. L’armée détient toujours la raffinerie de pétrole, dernière source de carburant du régime.

15 AOÛT – Dans un appel téléphonique à peine audible à la télévision d’Etat, Kadhafi appelle ses partisans à chasser les rebelles et l’Otan de Libye: “Tenez-vous prêts au combat (…) Le sang des martyrs nourrit le champ de bataille.” Le même jour, les rebelles disent avoir pris Gariane, au sud de Tripoli, sur la route reliant la capitale à Sabha, forteresse de Kadhafi dans le désert.

23 AOÛT – Les rebelles entrent dans le complexe fortifié de Mouammar Kadhafi, Bab al Azizia, et détruisent les symboles du régime.

29 AOÛT- La femme de Kadhafi, sa fille Aïcha et deux de ses fils entrent en Algérie. Aïcha Kadhafi accouche dans une clinique près de la frontière quelques heures plus tard.

21 SEPTEMBRE – Le gouvernement intérimaire formé par les rebelles annonce la prise de Sabha, l’un des trois derniers bastions des forces fidèles à Kadhafi. Syrte, ville natale du colonel, et Bani Walid continuent de résister.

17 OCTOBRE – Les forces du CNT célèbrent la prise de Bani Walid, avant-dernier bastion kadhafiste. Une chaîne de télévision syrienne confirme la mort de Khamis Kadhafi dans des combats au sud-est de Tripoli, le 29 août.

20 OCTOBRE – Les combattants du CNT mettent fin à la résistance à Syrte après deux mois de siège. Mouammar Kadhafi meurt des suites de ses blessures après des frappes aériennes de l’Otan sur son convoi qui tentait de fuir Syrte.

 

 

 

 

Publié dans Libye

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