Algérie : Appel du Comité national des chômeurs à un rassemblement devant la Présidence, le 9 octobre12.09.11

Publié le par printempsdespeuples44

El Watan, 12 septembre 2011

Le Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) se rappelle au bon souvenir des gouvernants.

Dans une déclaration rendue publique hier, le CNDDC a appelé les chômeurs et travailleurs précaires à observer, le 9 octobre prochain, un rassemblement devant la présidence de la République à El Mouradia. Un rassemblement de la «dignité», comme l’a qualifié son porte-parole, Samir Larabi. Le CNDDC considère que les mesures gouvernementales traitant de l’emploi ne sont que de la «poudre aux yeux» et ne répondent aucunement aux «aspirations» des chômeurs et des travailleurs précarisés à un travail décent. Les annonces triomphalistes du gouvernement, notamment celles faisant état de la création d’un million d’emplois depuis le début de l’année, n’agréent pas le CNDDC. Ce dernier constate, a contrario, que les «rangs des chômeurs ne cessent de grossir (…)», ce qui signe, d’après lui, «l’échec cuisant» de la politique publique en matière d’emploi.

Dans sa déclaration, le CNDDC a réitéré son soutien aux luttes des chômeurs au niveau national et dénonce le harcèlement policier et judiciaire dont font l’objet ses animateurs dans les régions de Ouargla et Skikda. Rappelons que les revendications principales du CNDDC – créé sous l’égide du syndicat autonome Snapap – se cristallisent autour de l’exigence d’un «travail décent» ; une allocation chômage à hauteur de 50% du SNMG ; l’octroi d’une couverture sociale, ainsi que la suppression du service militaire pour les jeunes de 25 ans et plus et la baisse de la durée du service national à six mois. Le CNDDC demande, par ailleurs, que les comités de chômeurs soient associés à l’élaboration des politiques de l’emploi et au contrôle des offres disponibles.
Mohand Aziri

 

3 ans de prison ferme pour deux chômeurs à Ouargla

 

Le tribunal de Ouargla vient de condamner à trois ans de prison ferme les deux chômeurs Hamza Ziouane et Aldjia Adel.

 Il s’agit des jeunes qui ont tenté de se faire exploser le 13 mars dernier avec une bouteille de gaz butane en face du centre de formation de la police à Saïd Otba, quartier chaud de la banlieue de Ouargla.

Cette tentative de suicide n’était pas la première puisque trois autres chômeurs se sont suicidés ou essayé de le faire dans cette wilaya depuis le début de l’année mais il s’agissait là d’un suicide devant le portail d’un édifice public,  de la police de surcroît et n’était l’intervention rapide de ces derniers, l’explosion aurait causé un nouveau drame dans les rangs des chômeurs désespérés. Les deux jeunes ont été dûment auditionnés et incarcérés depuis sept mois dans l’attente d’être jugés.

Le comité de défense des droits des chômeurs qui avait pris contact avec Me Ledhfar avocat prés du barreau de Ouargla avait reçus de la part de ce dernier des assurances quant à la requalification du chef d’inculpation des deux chômeurs de crime contre une institution d’Etat à un simple délit.

Les chômeurs avaient plaidé l’innocence en avançant des arguments humanitaires et sociaux tels que leur situation familiale précaire, leur chômage chronique et le contexte général de leur tentative de suicide. La justice n’a semble t-il pas été sensible à ce plaidoyer et a vu dans les faits une atteinte aux biens de la collectivité.

Force est de reconnaître que les deux chômeurs y sont allés à visage découvert et ont été arrêtés sur le champ alors que les auteurs d’actes de vandalisme et de mises à sac organisés depuis plus de sept ans d’émeutes à Ouargla n’ont jamais été condamnés à d’aussi lourdes peines voire acquittés sans aucune autre forme de procès.

Les compagnies d’assurances locales refusent de rembourser les dommages causés lors de ces effets de foules ou émeutes maintenues par l’incapacité des autorités locales et nationales à régler les problèmes sociaux des citoyens d’une région génératrice de richesse qui astreint ses jeunes au chômage.

 

 Houria Hadji

 

 Émeutes de Bordj-Menaïel : Un manifestant écroué et deux autres sous contrôle judiciaire

 

Un jeune manifestant a été incarcéré et deux autres ont été mis sous contrôle judiciaire, en fin de journée de dimanche, par le procureur de la République près le tribunal de Bordj-Menaïel, une localité située à 35 km à l’est de Boumerdès. Ils ont été soupçonnés d’avoir pris part aux affrontements ayant eu lieu jeudi entre les forces de l’ordre et les villageois de Roufaâ.

Les mis en cause, âgés entre 23 et 25 ans, sont poursuivis pour les chefs d’inculpation « d’incendie, atteinte à l’ordre public et sabotage d’engins  appartenant à la collectivité ».

Les deux autres personnes, des mineurs, entendues par le procureur dans le cadre de la même affaire, ont été relâchées à l’issu du sit-in observé dimanche par les villageois devant le tribunal de la même circonscription.

Il est à rappeler que les émeutes de jeudi avaient éclaté suite à la décision prise par les autorités concernant la réouverture de la décharge sauvage du lieudit Vachet. Une décharge qui a été fermée par les villageois depuis septembre 2010 en raison des odeurs insupportables qui s’y dégagent à longueur d’année.

R.Koubabi

Publié dans Algérie

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