Maroc : La "marche de la colère" empêchée par les forces de l'ordre 25.05.11

Publié le par printempsdespeuples44

25/05/2011
Les médecins pas encore au bout de leurs peines

 

La marche de la colère empêchée par les forces de l'ordre./N.C
La marche de la colère empêchée par les forces de l'ordre./N.C
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Comme convenu en fin de semaine dernière, les médecins internes et résidents ont tenu hier mercredi 25 mai, une marche nationale à Rabat. Selon les organisateurs, ils étaient environ 8.000 médecins (moins de 6.000 selon des confrères), venus des quatre coins du Royaume prendre part à cette “marche de la colère” pour crier haut et fort leurs revendications.

Empêchés dans un premier temps de se diriger vers le Parlement, ils auraient ensuite été malmenés par les forces de l'ordre, qui ont fait une dizaine de “blessés superficiels”, précise le Dr Mourad Nafaâ, président de l'association des médecins résidents de Casablanca, joint par téléphone.

Entre temps, ils auraient reçu un appel de la ministre de la Santé, Yasmina Baddou qui leur a notifié que leur marche était “illégale”, et que “toutes les revendications des médecins ont été satisfaites suite à un accord avec quatre centrales syndicales”. Le Dr Nafaâ estime pour sa part que cet accord est nul et non avenu dans la mesure où les centrales syndicales en question représentent moins de 40% des médecins du secteur public.

“Actuellement, la majorité des médecins du secteur public sont regroupés au sein de la Commission nationale des médecins internes et résidents et du Syndicat indépendant des médecins du secteur public. Tout accord contracté avec d'autres représentants de la fonction n'est pas valable parce qu'ils ne sont pas représentatifs de la masse. Nos revendications légitimes restent donc à l'ordre du jour.”

Dr Mourad Nafaâ

Ces revendications justement ont trait à la reconnaissance du doctorat en médecine, en médecine dentaire et en pharmacie comme étant un doctorat national, à l'intégration au sein de la fonction publique dès la 1ère année de spécialité et à la modification des modalités de formation et d'évaluation des médecins en cours de spécialité.

A l'heure où nous mettions sous presse, le sit-in avait été levé et l'ensemble des manifestants s'était regroupé pour discuter de la stratégie à adopter dans les jours à venir, notamment sur la menace de démission collective qu'ils avaient formulée il y a à peine une semaine.

A.L

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