le mouvement du 20 février/Hollande appelle à un rassemblement devant l’ambassade du Maroc 11.11.11

Publié le par printempsdespeuples44

Rabat, 10 nov 2011 (SPS) - Le mouvement du 20 février a appelé à un rassemblement, samedi 19 novembre, devant l’ambassade du Maroc à La Haye (Pays-Bas) pour réaffirmer son rejet des prochaines élections législatives anticipées du 25 novembre qualifiées de "mascarade".
 
        Selon un communiqué du mouvement du 20 février/Hollande cité par la presse marocaine, ce sit-in de protestation intervient dans le contexte de l’appel au boycott des prochaines législatives et pour marquer sa présence dans les pays où existe une forte concentration de Marocains.
 
        M. Abdesmad Ayach, membre de la commission de l’information du mouvement du 20 février, a tenu à rappeler au quotidien "Al-Massae", que les coordinations installées en Europe organisaient des manifestations avec des slogans unifiés simultanément avec celles qui se tiennent dans le royaume.
 
        Le boycott  des prochaines législatives par la coordination de Hollande constitue le deuxième rejet exprimé par le mouvement à l’extérieur du Maroc.
 
        Il intervient après celui lancé, cette semaine, par les animateurs  installés à Paris. Ces derniers, ont appelé leurs compatriotes de l’étranger à "se mobiliser contre la mascarade de ces élections" qui ne sont qu’une "déclinaison d’une Constitution absolutiste octroyée et qui n’exprime aucunement la volonté du peuple marocain".  
 
        Quatre formations politiques ont appelé au boycott des prochaines législatives.
 
        Il s’agit d’Ennahdj Addimocrati (voie démocratique-extrême gauche), le Parti de l’avant-garde démocratique et sociale (PADS), et le Parti socialiste unifié (PSU) et  Al wal al Ihsane (Justice et bienfaisance,  islamiste non reconnu, mais toléré).
 
        Par ailleurs, le Conseil national d’appui au Mouvement du 20 février (CNAM20) a lancé un appel à l’organisation d’une 9eme journée de manifestation pacifique dans l’ensemble des villes du Maroc pour réitérer les revendications de changements démocratiques dans le royaume.
 
        "A l’instar des huit autres journées nationales organisées avec succès par le "Mouvement du 20 février" les dimanches 20 février, 20 mars, 24 avril, 22 mai, 26 juin, 17 juillet, 25 septembre, et 23 octobre", le CNAM20  appelle les coordinations du mouvement et les conseils locaux d’appui à se mobiliser pour organiser partout au Maroc des manifestations et marches puissantes et pacifiques.
 
       L’objectif de ces marches est d’exprimer "la volonté du mouvement de continuer le combat jusqu’à la satisfaction de ses objectifs : dignité, liberté, démocratie, justice sociale et respect des droits humains pour l’ensemble des citoyennes et citoyens".
 
        L’organisation de ces manifestations interviendra à cinq jours de la tenue des élections législatives anticipées du 25 novembre prochain pour lesquelles des sections et des tendances du Mouvement du 20 février ont appelé au boycott.
 
        Le mouvement du 20 février tire son appellation de la date des premières grandes marches, il y a neuf mois, pour revendiquer des changements profonds au Maroc notamment l’instauration d’une monarchie parlementaire et l’adoption d’une constitution démocratique.
 
        Les dernières législatives au Maroc remontent à septembre 2007.
 
        L’avancement de la date des élections législatives, qui devaient en principe se tenir à l’automne 2012, est dû à l’adoption de la nouvelle loi fondamentale.
 
        Proposée par le roi Mohammed VI, la nouvelle Constitution élargit le rôle du premier ministre qui devient le chef du gouvernement mais préserve la prééminence du souverain. (SPS)

 

Rafle de militants du 20 fébrier à travers le Maroc

 

Casablanca.-

Selon des témoins, Abouammar Tafnout, journaliste et militant du Mouvement du 20 février a été arrêté hier chez lui par des policiers en civil. Ces derniers l’ont conduit à la préfecture de police de Casablanca pour lui faire subir des « interrogatoires ».

Et ce n’était pas le seul cas. Hier également, 13 autres  activistes du M20F de Tanger et 3 de Benguerir ont subi le même sort.

Abouammar a été relâché quelques heures plus tard. Le sort des autres détenus est inconnu pour le moment.

Est-ce une pression sur le mouvement du 20 févier avant les élections ?

Cette « méthodologie » pour intimider les dissidents, digne des Etats quelque peu totalitaires, ne cadre pourtant pas avec la « nouvelle ère constitutionnelle« , comme dirait l’Autre  ?

A.B.

 


 

Publié dans Maroc

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